Quoi, le Couac est toujours vivant ? Il complète même sa 13e année d’existence ? Incroyable ! On l’a donné pour mort si souvent !
Du côté du pouvoir, on s’est pourtant surpassé pour qu’il meure à petit feu : bien concevoir les subventions pour qu’il ne rentre dans aucune case, bien tabletter tous les rapports de commission décriant la concentration éhontée de la presse au Québec, ne surtout pas parler de nos bons coups dans les grands médias, etc… Rien à faire, on chie encore dans les (leur ?) bégonias !
Le secret de notre résilience : la rage et le plaisir de rappeler que le roi est nu. Ou le plaisir de faire rager le roi à poil, c’est selon. Et c’est ce que nos lecteurs nous disent apprécier eux aussi.
Cela dit, du côté de certains représentants de ce « melting pot », de cette courtepointe, que dis-je, de cette chimère qu’on appelle la Gauche, d’aucuns s’étonnent tout autant qu’un OVNI comme le Couac puisse encore exister. On entend tant de bonnes raisons de sa mort annoncée : ligne éditoriale pas claire, pas assez (ou trop) souverainiste, pas assez (ou trop) anarchiste, pas assez (ou trop) baveux, etc…
La raison de ce « trop pas assez », mis à part le fait que le Québec est tellement petit que c’est quasiment impossible de faire un journal indépendant viable qui serait le moindrement spécialisé ? La raison, toute simple, c’est que le Couac est fait à 100 % par des bénévoles, donc par des individus qui prennent sur leur temps de loisir pour faire profiter la population québécoise de leurs intérêts et de leur champ d’expertise. Et comme on ne peut pas être bon dans tout, le journal ressemble à ceux qui le font. En ce moment, ça donne ce que vous avez entre les mains. Avant, ça donnait autre chose. Et plus tard, si l’oiseau vole encore, ça donnera encore autre chose.
Vous voudriez davantage d’articles sur la politique provinciale, sur les conflits internationaux, sur les alternatives écologiques ? Vous vous y connaissez là-dedans ? Envoyez-nous des articles, on est preneur ! Ou encore vous connaissez cette écrivaine connue, ce dramaturge engagé ou ce militant génial travailleur de l’ombre ? Convainquez-la ou le de nous envoyer des textes ! Comme ça, vous tirerez le journal vers ce que vous aimez…
Mais pour ça, il ne faut pas seulement que le Couac « survive », non. Ça fait 13 ans qu’on survit, et on commence à en avoir un ‘tit peu marre. On aurait le goût de simplement vivre. Parce que faire attendre un imprimeur parce que le compte est vide, c’est jamais le fun. Et ça bouffe de l’énergie qui ne va pas dans le journal. Et c’est quoi la meilleure façon pour que le journal sorte du mode survie ?
C’est plus d’abonnements !!!
Rien que ça. Le vôtre, dont on vous remercie grandement. Celui que pourrait prendre votre voisin plein de cash et qui se dit de gauche si vous lui en parliez. Celui que vous pourriez offrir à vos parents ou à vous enfants si vous avez un petit surplus. Celui de votre institution, si seulement elle nous connaissait…
Le jour où vous viendrez déposer un crachat d’amour sur notre tombe, vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous l’avait pas dit…
LE COUAC
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